2005 – Where You Live Tour – December 2, 2005, Paris, Olympia

SETLIST

Set 1:

1. Why?
2. Baby Can I Hold You
3. Change
4. Behind The Wall
5. Don’t Dwell
6. Fast Car
7. 3,000 Miles
8. The Promise
9. Say Hallelujah
10. Talk To You
11. Another Sun
12. America
13. Telling Stories
14. She’s Got Her Ticket
15. Talkin’Bout A Revolution

Encore 1 :
16. Give Me One Reason
17. Stand By Me

Setlist submitted by: Aurelie M

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PRESS

  • Miracle incandescent à l’Olympia – Par Véronique Mortaigne, LE MONDE | 03.12.05 | 17h56

LAST NIGHT, I heard the screaming”, la nuit dernière, j’ai entendu les cris : Tracy Chapman chante a capella, droite et ferme sur la scène de l’Olympia, à Paris, vendredi 2 décembre – à guichets fermés, une salle de fans. Joe Gore a posé ses guitares, Quinn déserté sa batterie. Elle est seule, et elle raconte en chantant une triste affaire deviolence conjugale.

L’une de ses consoeurs folk, Susan Vega — guitare et posture de vestale — avait choisi la description de l’enfance maltraitée. Avec le même tact, la même délicatesse dans la dénonciation.

Tracy Chapman est certes éminemment politique, mais elle est avant tout humaniste, et son chant prend la mesure du retrait. Sa voix est aussi profondément grave que celle de son aînée Joan Baez était cristalline. Avec un émouvant vibrato dans les deux cas. Il y a un miracle Chapman, et, si la sobriété de ses balades peut lasser sur un disque, ses concerts sont incandescents. C’est en scène que ces chansons intimistes accèdent au général, que le “you”, si usité chez la songwriter afro-américaine, tend vers l’universel.

Quand c’est de l’amour, il est à l’ancienne (I’m Burning for You), quand c’est de la révolte, elle est profonde et quotidienne (Across The Line, Fast Car). Du toucher, des baisers, des bras où l’on trouve sa place, que l’on perd parfois. Des envies d’être quelqu’un, d’envoyer balader le prédateur (America) d’un mot sec. Quinze chansons, et un rappel (le standard Stand By Me), permettent à Tracy Chapman d’explorer la musique américaine, folk donc, mais avec un virage rock à la corde. Va-t-elle s’énerver pour autant ? Non. Tracy Chapman est un pilier, en constante recherche d’un centre de gravité sans lequel tout pourrait basculer — folie, mort, autodestruction, délire.

Alléluia d’églises, blues incantatoire ramènent Tracy Chapman à une histoire afro-américaine. C’est pour la fin, quand tout est joué, que l’on peut penser à ses amusements, sans avoir davantage à décrire le trouble noir des passions rentrées. Alors, elle rit. La salle s’ébroue. Elle a beaucoup crié, des “Oh !” d’émotion, des “Tracy !” enamourés. Elle dit merci en français.
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Tracy Chapman à l’Olympia, Paris, les 3 et 4 décembre (complet). Tournée des Zéniths : Toulon le 6, Toulouse le 7, Lille le 12, Amnéville le 13, à 20 h 30. De 34 ¤ à 49,50 ¤. Paris, le 14 (avec Amadou et Mariam), à 20 heures, 211, avenue Jean-Jaurès, Paris-19e. Mo Porte-de-Pantin. Tél. : 01-44-52-54-60. De 39 ¤ à 59 ¤.

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PREVIEW

  • Tracy Chapman à l’Olympia > La perle du folk noir – Par Stéphane KOECHLIN, Le Figarosocope, mercredi 30 novembre 2005

Tracy Chapman a une personnalité fascinante, intrigante, qui dépasse de loin le cadre de la chanson, et, de ce fait, a réussi à revenir au premier plan. Quand elle débarque au milieu des années 80 avec son Talking about Revolution, cette jeune chanteuse, née en 1964, à Cleveland, issue d’une banlieue ouvrière noire, éveille alors une certaine sensibilité chez un public lassé du matérialisme. Elle rappelle cette splendide mouvance folk populaire apparue vingt ans plus tôt, celle des Pete Seeger, Joan Baez, Dave Van Ronk et bien sûr Bob Dylan, à la différence qu’à l’époque de Tracy le désenchantement est passé par là. Le formidable idéalisme né après la guerre a vécu, les trente glorieuses se sont achevées et le chômage augmente. Malheureusement, Tracy Chapman n’offrira plus de chansons aussi fortes, mais personne n’a oublié cette figure altière, indépendante, armée de sa guitare, à la voix splendide, cette voix dont le tremblement émotif reste la marque de fabrique. Malgré des disques encore beaux (Let it Rain, en 2002, ou le dernier sorti en septembre, Where do you Live ?), elle n’a plus retrouvé sa force d’antan, mais continue de porter un mythe qui se mêle à l’histoire de la musique noire. Le seigneur du blues, Buddy Guy, l’a ainsi invitée, sur son nouvel album, Bring them in, à chanter Ain’t no Sunshine. Comme l’autre chanteuse de folk noir Odetta autrefois, Tracy est une caution presque intemporelle.

FAUT-IL Y ALLER ? Oui, car le retour vers un folk dépouillé et pur nous rapproche de ce que la musique sait produire de mieux.

Olympia : du 2 au 4 déc. à 20 h 30. Prix : 39 à 59 €. Tél. : 08.92.68.33.68.

VENUE: Olympia, 28 bd Capucines 75009 Paris – France (Capacity: 2 400)
PROMOTER: GDP
OPENING ACT: Cherif Mbaw

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