2008 – Our Bright Future Tour – December 19, Paris, Le Palais des Congrès

SETLIST (Submitted by Aurélie M.)

01. For You
02. All That you Have Is Your Soul
03. Sing For You
04. Baby Can I Hold You
05. America
06. Across The Lines
07. The Promise
08. I Did It All
09. House Of The Rising Sun
10. Why?
11. Our Bright Future
12. Fast Car
13. Give Me One Reason
14. Telling Stories
15. Talkin’Bout A Revolution

Encore 1
16. She’s Got Her Ticket
17. Proud Mary

Encore 2
18. I Am Yours

PRESS REVIEW

  • Le mystère Tracy Chapman au Palais des congrès – By Sylvain Siclier, Le Monde, December 21, 2008

Digne du succès de la chanteuse américaine Tracy Chapman en France, son nouvel album, Our Bright Future, est, avec celui de reprises de tubes de la soul music par Seal (400 000 exemplaires), l’une des meilleures ventes de la fin de l’année, les deux donnant le sourire à la major Warner Music.

Autre signe, Tracy Chapman fait salle comble. Fin novembre, elle était aux Folies-Bergère, à Paris. En décembre, elle est allée à Marseille, Lyon, Strasbourg. Avant de revenir à Paris, au Palais des congrès, vendredi 19 décembre. Autour d’elle, quelques guitares, acoustiques et électriques – un rendu de son très léger pour ces dernières. Elle porte un jean bleu et un sweat-shirt marron. Elle est entourée d’ampoules et d’un écran blanc, sur lequel un soleil jaune, le temps du concert, se déplace lentement de gauche à droite, parmi les nuages.

Par quel mystère celle qui a été surnommée la Bob Dylan noire à la fin des années 1980, dont les chansons ont tendance à se ressembler, qui donne un non-spectacle frisant l’engourdissement, déclenche-t-elle autant de ferveur ? Pas de réponse. A part celle de constater que Tracy Chapman a une présence, que certaines chansons ont un élan, une vérité d’interprète.

BONNE NUIT

C’est sensible dans Across the Lines, chanson du premier album, en 1988, qui fut porté par le tube Talkin’Bout a Revolution. Pour la présenter, Chapman raconte, longuement, ce qu’était sa ville natale, Cleveland. Une cité industrielle au bord du Lac Erié, dans l’Ohio, Etat où la séparation – elle ne dit pas ségrégation – était forte, où l’on n’a pas voté pour des démocrates durant des années. Jusqu’à l’élection qui “vit un Afro-Américain devenir président. Parce qu’on a voté pour des idées et non la couleur de la peau.” Une phrase, pas de discours. Et, dans la foulée, une chanson forte.

Le public jeune, venu en couple ou en groupes de filles, reconnaît aux premières notes les titres, y compris les nouveaux – volonté d’améliorer le monde, histoires d’amour du quotidien, sans fin spécialement heureuse.

Derrière elle, le soleil fait son petit tour. Il s’est levé, monte au zénith, se couche. Il a accompagné une quinzaine de chansons, dont une reprise moyenne de House of the Rising Sun, un air traditionnel que Dylan interpréta à ses débuts et dont la version rock par The Animals a été un tube de 1964. Johnny Hallyday transformera la maison du soleil levant, évocation d’un bordel, en Pénitencier. Au final, c’est l’apothéose avec Give Me One Reason, Telling Stories et Talkin’Bout a Revolution. Avant de dire bonne nuit.

  • Tracy Chapman, au Palais des congrès, vendredi 19 décembre – By Olivier Fahy, www.waxx-music.com

Après un premier passage dans la capitale aux Folies Bergères fin novembre, Tracy Chapman était de retour à Paris au Palais des Congrès pour la dernière date française de sa tournée européenne version solo acoustique. Autant le dire tout de suite, cela l’a carrément fait.

En ce vendredi soir du mois de décembre, le Palais des Congrès de Paris affichait complet depuis plusieurs semaines. Le public était là pour venir applaudir Tracy Chapman, celle que l’on surnomme la Bob Dylan noire. La Tracy Chapman, version 2008, est ce soir, seulement accompagnée de sa guitare, sur une scène au décor simple : quelques ampoules et un écran sur lequel est projeté un soleil se déplaçant de la gauche vers la droite le temps du concert (du levé au début du concert au couché à la fin).

Durant plus d’1h40, Tracy Chapman a offert au public une prestation vocale impressionnante. Interprétant quelques titres de son dernier album intitulé « Our Bright Future », sorti le 10 novembre dernier, comme le titre éponyme ou « Sing For You » repris en chœur par le public parisien. Bien sûr, nous aurons droit aux classiques comme « Baby Can I Hold You » et l’incontournable « Talkin’Bout a Revolution », la chanson qui fit connaître l’artiste américaine, il y a maintenant 20 ans, ou même une reprise assez réussie de « The House of the Rising Sun », interprété auparavant par Bob Dylan ou The Animals, entre autres. Le spectacle s’est terminé par deux rappels avec tout le public debout…

Toujours aussi engagée, la chanteuse nous parle de son engagement politique en faveur de Barack Obama (pour info, elle chantera lors de son investiture le 20 janvier prochain à Washington), nous disant qu’elle n’aurait jamais pu penser qu’elle verrait un jour un Afro-américain élu président des Etats-Unis. Elle nous raconte aussi sa jeunesse en parlant de Cleveland dans l’Ohio, ville où elle a grandi et « longtemps ancrée chez les conservateurs jusqu’à la dernière élection où les démocrates l’ont emportée là-bas », et elle s’essaye même parfois à retrouver son « français de lycée », comme elle le dit elle-même, pour remercier son public. Cela fait toujours plaisir. Résultats, une standing ovation méritée. Merci Tracy !
SOUND

Give Me One Reason

VIDEO

She’s Got Her Ticket

INFOS

Venue: Palais des Congrès, Grand Amphithéâtre
Tickets: Ticketnet.fr – 45-65€
Producer:  Gérard Drouot Production
Opening Act: James Vincent McMorrow

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