2006 – Where You Live Tour – July 17, Juan Les Pins, Jazz à Juan 2006

SETLIST

Set 1:
01. Say Hallelujah
02. Mountains O’ Things
03. Change
04. The Promise
05. I Am Yours
06. Subcity
07. For My Lover
08. Talk To You
09. Telling Stories
10. Another Sun
11. Fast Car
12. House Of The Rising Sun
13. America
14. Talkin’Bout A Revolution
15. Give Me One Reason

Encore 1:
16. Stand By Me
17. Baby Can I Hold You

[singlepic=870,450,203] Ticket & Setlist submitted by Aurélie M.

FAN REVIEWS

  • TRACY CHAPMAN – Par Evin

J’aimais déjà cette artiste afro-américaine discrète, avec sa voix chaude, vibrante et particulière, son style musical qui mêle le blues, le folk et la ballade, et sa guitare, cet instrument qui ne la quitte jamais. Souvenez-vous du titre qui l’a faite découvrir : “Talkin’about a revolution”, qui a bientôt 20 ans et pas une ride.

Son talent m’a simplement éclaté à la face lundi soir à la Pinède de Juan les pins où j’ai assisté à un concert vraiment touchant, sincère, plein de chaleur et d’échanges. Rien de trop, tout en simplicité, authentique, elle nous a inondé de douceur. Elle ne triche pas, c’est vraiment du tel quel. Superbe.

Elle a papillonné entre titres légendaires et singles du dernier album, dont je vous recommande chaudement “America”, découvert en live et apprécié de suite.

On en a redemandé, elle nous en a redonné, un concert qui s’est terminé sur les notes de “Sorry”, ce slow à fleur de peau qui a vu célébrer au moins un mariage, celui de ma partenaire de soirée, que je remercie au passage de m’avoir accompagnée.

Un très bon moment. Si jamais elle passait un jour pas loin de chez vous, n’y allez pas d’un pas mou et nonchalent non, courrez-y !!

Je n’ai malheureusement pas pu prendre de photos, j’ai tenté quelques essais avec mon téléphone portable, mais on ne voit absolument rien. J’ai donc pris une photo minable du journal …

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  • TRACY CHAPMAN, LE CHARME A JUAN – Par Eric Maiolino

Lundi soir, la douce rebelle a accosté la scène Jazz de Juan sans heurts, avec tout son coeur.

Il faut bien l’avouer, je suis allé à ce concert en ne connaissant de Tracy Chapman que deux ou trois chansons. Mais en 1h50, elle a su s’imposer : sans première partie, elle a commencé à 21h15 (au lieu de 21h), les gens arrivant pourtant encore jusqu’à 21h30! A la guitare (acoustique le plus souvent), elle était simplement accompagnée d’un guitariste (parfois au piano), d’une choriste aux claviers (et à l’accordéon) et d’un batteur. Dès le début du concert, elle nous explique d’une voix enrouée qu’elle parlera peu car à cause d’un rhume. Pourtant qui aurait pu le deviner tant le chant était parfait?

Le concert se déroule tranquillement, sur une base folk-rock et quelques effets de guitare plus planants. Je me suis parfois senti exclu vu le nombre de fans qui reconnaissaient les titres dès les premières notes! Mais il faut saluer l’art de Tracy sur les reprises de classiques comme l’étonnant House of the rising sun (oui, oui, Les portes du pénitencier) entièrement réinventé. Malgré une bonne part de chansons d’amour, j’ai regretté de ne pas comprendre les paroles. L’une de ses anciennes chansons, a-t-elle par exemple expliqué, a été écrite au temps d’un président américain dont elle pensait que ça ne pourrait être pire. En fait, ça a été pire mais il y a une bonne nouvelle, le président actuel ne pourra plus se représenter!

Puis d’un coup, 6 chansons avant la fin, le concert prend une autre dimension : pour America, chanson de son dernier album, Tracy s’entoure de deux gros tambours et commence à chanter en s’accompagnant seulement de ces percussions. L’énergie soudain dégagée est immense et emporte tout le public. Pour ne rien laisser retomber, le titre est judicieusement enchaîné avec l’incontournable Talkin’ bout a revolution puis un blues et un rock endiablés. Sur les rappels enfin, deux slows à pleurer, dont Stand by me, éclairé par les briquets. En haut des gradins de la Pinède, surplombant toute la baie de Cannes illuminée, difficile de ne pas penser à son amour. Tracy Chapman nous quitte en ayant fait chavirer les coeurs.

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Tandis que les habitués élitistes du festival se sont rués en masse à la Pinède de Juan Les Pins aux concerts des légendes BB King (pour le tout dernier concert de sa carrière) et Ahmad Jammal ou de la très respectée Diana Krall, cette 46ème édition a su attirer un autre public, plus jeune, le temps de 2 soirées inoubliables. Tout d’abord, il y a eu Tracy Chapman, la chanteuse de folk américaine, qui, malgré avoir avoué être malade, a su faire vibrer le public comme si de rien n’était, au son de sa voix incroyablement chaleureuse, de ses compositions tendres et émouvantes et de ses textes engagés. Tantôt dans un environnement acoustique, épuré et calme, qui donne du poids aux mots, digne des plus grands singer-songwriters, tantôt dans un registre rock un poil plus énervé avec les envolées électrisantes de son guitariste qui flirtaient par moment avec une ambiance planante presque trip-hop, mais toujours dans son élément. En prélude à “Subcity”, chanson qu’elle avait écrite à l’époque contre George Bush (père), celle qui, déçue de ne pas avoir favorisé l’élection d’un autre président après avoir participé activement à la tournée de 2004 en faveur du malheureux démocrate Kerry, a confié que les choses n’ont fait qu’empirer avec le fils. Si la reprise en rappel de “Stand By Me” de Ben E. King a su dévoiler un côté soul que l’on a pas trop l’habitude d’entendre de la part la chanteuse, Tracy Chapman partage bien quelquechose avec tous les grands noms de la Soul qu’elle admire : sa justesse et sa simplicité, cette mission qu’elle se donne de dénoncer les injustices de ce monde, sans pour autant voir celui-ci en gris, avec toujours cette lueur d’espoir qui illumine ses chansons. Héritière malgré elle des regrettés Marvin Gaye, Donny Hathaway ou même Bob Marley, Tracy fait partie de ces artistes pour qui il n’est pas incompatible d’alterner brûlots politiques et ballades sentimentales, comme pour nous donner la leçon suivante : à quoi bon idéaliser un monde parfait si celui-ci est dépourvu amour ? Une chose est sûre, il y en avait plein dans l’air en cette soirée du 17 juillet. Le public le lui a bien rendu, avec une véritable standing ovation lors de son dernier morceau de la soirée, le désormais classique “Baby Can I Hold You”. Un grand moment.

[singlepic=869,135,200,left]VENUE: Jazz à Juan
PROMOTER: GDP

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